samedi 23 juin 2012

Orange mécanique (A Clockwork Orange)



Réalisation : Stanley Kubrick
Scénario : Stanley Kubrick, d'après le roman d'Anthony Burgess
Avec : Malcolm McDowell, Patrick Magee, Michael Bates
Durée : 2h16mn
Année : 1971

L'histoire :
Au XXIème siècle, où règnent la violence et le sexe, Alex, jeune chef de bande, exerce avec sadisme une terreur aveugle. Après son emprisonnement, des psychanalystes l'emploient comme cobaye dans des expériences destinées à juguler la criminalité...


Orange mécanique tourne autour du personnage d'Alex qui est un individu clairement mauvais auquel la société offre une seconde "chance" en lui enlevant toute envie répréhensible au moyen d'une nouvelle méthode scientifique plutôt douteuse. Cette technique de lavage de cerveau le rendra malade à chaque fois qu'il essaiera d'agir de manière violente. Le propos du libre arbitre est d'ailleurs souligné dans le film notamment à travers la déclaration du prêtre de la prison qui dénonce ce conditionnement forcé qui enlève cette possibilité de choix qui caractérise l'Homme. Il est intéressant également de voir le personnage repasser par ses différentes victimes dans la 3ème partie du film et subir leur revanche comme s'il s'agissait d'un passage au purgatoire. Ce qui le mènera au final vers une rédemption ironique dans un dernier plan révélateur.

Le film a depuis sa sortie une réputation d’œuvre violente et malgré l'atténuation de sa représentation comparé à d'autres œuvres plus récentes, il n'a pas perdu d'intérêt sur son propos. Les choix artistiques sont osés avec l'exemple du décor hallucinant du bar où se retrouvent régulièrement Alex et ses droogies (avec les statues de femmes nues qui déversent de leur sein leur cocktail favori). Grâce à la réalisation de Kubrick, on a le droit à de nombreuses scènes qui sont depuis devenues cultes et à une alliance des images et de la musique absolument géniale comme il sait si bien le faire depuis 2001, l'odyssée de l'espace. C'est d'ailleurs au travers de la musique (Beethoven) qu'Alex retrouve toute son inspiration, ce que l'on peut constater dans une scène dérangeante où il écoute la 9ème symphonie et où le spectateur a droit à un enchainement d'images violentes de son esprit torturé.





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